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evanotarangelo

Festival Annonay 10 juin

Déroulement de la journée :

A 7h48, nous sommes partis direction le festival international du premier film à Annonay. A 9h05, nous sommes enfin arrivés à destination. A 9h30 nous avons regardé le 1er film, qui était un film d'animation du nom de Josep (réalisé par Aurel) ; avec pour thème, les camps de concentration espagnols dans le sud de la France en février 1939. 11h c'est l'heure du déjeuner dans un joli petit parc ! 12h05, fin du pique-nique et reprise du marathon. Le prochain film était Gagarine (de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh), parlant de cette banlieue parisienne déconstruite en 2019. Après une vingtaine de minutes de pause ; nous avons repris avec force un nouveau long métrage du nom de Shorta (de Anders Ølholm et Frederick Louis Hviid), film danois réalisé en 2020 sur les violences policières du point de vue de la police (référence à La Haine de Kassovitz). Nous avons fini ce marathon par Honeyland (de Ljubomir Stefanov et Tamara Kotevskaun) documentaire sur une apicultrice macédoninnee. Pour terminer la journée en beauté, nous avons dîné avec un bon hamburger dans le parc de St-Exupéry.


Josep



Josep est un film d'animation du réalisateur Aurel. Il est sorti en 2020 et porte sur les camps de concentration où sont placés les républicain/anarchistes espagnols en France en février 1939. L’animation alterne entre 12 fps et 2 fps (format diapo). Le film a pris 10 ans à se réaliser. Les dessins ont un style sortant de l’ordinaire, assez brouillon à l'image du chaos de la situation que présente le film. Ils ont des couleurs ternes lorsque le grand-père raconte l’histoire et que le jeune garçon l’imagine et ils sont en couleur lorsque l’on retourne à notre époque.

Synopsis : Valentin, un jeune garçon, va chez son grand-père mourant. Il est laissé par sa mère chez lui et doit s’occuper de lui. Intrigué par le dessin affiché au mur, son grand-père commence à lui raconter son histoire : l’histoire d’un dessinateur républicain espagnol, Josep, dans les camps de concentrations français en février 1939 (la seconde guerre mondiale commença en septembre). Serge un gendarme de l’époque se lie d'amitié avec Josep et va tout faire pour l’aider à retrouver sa fiancée et sa liberté. Le film nous montre la dureté des camps, et nous dévoile une partie de l’histoire bien trop souvent oubliée. Il nous cache de petits détails de la guerre comme la croix gammée avec les avions et le signe de l’URSS sur le corset.


Gagarine



Dans une cité de France sous la menace d'être détruite, un jeune homme se bat corps et âme pour sauver et rénover le lieu dans lequel il a grandi avec sa famille, ses amis… Il semble être seul, avec son ami Houssam, à mener ce combat perdu d'avance : les bâtiments sont vieux et les habitants doivent être déplacés dans des logements plus grands mais "ce n'est pas Gagarine". La passion de Youri pour l'astronomie est née là bas et il ne compte pas laisser tout ça derrière lui. Son rêve : monter à bord d'une fusée spatiale.

On peut dire que le film est haut en couleurs, le travail des coloristes est travaillé pour chaque plan et chaque situation différente. Elles évoluent avec l'histoire et renforcent les sensations visuelles. Le rouge, sûrement en rapport avec le parti politique de Gagarine et le bleu… sont dominants.

L'image de la cité Gagarine est méliorative est complètement différente de l'idée que l'on peut avoir et des stéréotypes que la société nous a fait intégrer. Pas de violence, seulement de la tendresse, de l'entraide et de l'amour. Tous les habitants sont très attachés à leur cité et de ça naissent des amitiés et même des histoires d'amour. Youri tombera sous le charme d'une certaine Lyna et de sa façon particulière de communiquer : le morse.

Elle l'aidera à mener à bien les rénovations de son immeuble et c'est elle qui restera avec lui lorsqu'il décide de rester seul dans son module de fusée construit dans son immeuble vide de vie et envahi par le froid hivernal. La poésie de cet amour ajoute de l'émotion mais chaque lien entre les personnages est émouvant. De plu, la mère de Youri est absente, il vit seul mais le spectateur ne s'en rend pas compte tellement sa vie entourée de ses voisins est chaleureuse.


SHORTA


Résumé : L’histoire débute par une arrestation qui dégénère et qui virer au drame lorsque deux agents étouffent Talib un adolescent black de 19 ans dans une banlieue de Copenhague.

Suite à cela des émeutes commencent dans la cité de Svalegarden au Danemark.

On se retrouve dans la voiture de patrouille de deux policiers (Jens Hoyer et Mike Anderson). Mike a des méthodes plus que douteuses en intervention. A l'inverse, Jens est très professionnel. Mais alors qu’on leur avait interdit de patrouiller dans la cité, les deux agents prennent en chasse une Mercedes grise qui va les conduire tout droit à Svalegarden !

Ils vont ensuite contrôler un jeune homme nommé Amos. L’interpellation de celui-ci va faire monter la tension entre les jeunes présents sur place et les policiers. Ils se font prendre à parti et pas moyen de recevoir du renfort. Une vraie chasse à l’homme se forme et va durer 24h…

Analyse : Ce film ne veut pas prendre parti et ne critique pas plus la police que les cités, mais tient à dénoncer les abus qu’il peut y avoir d’un côté comme de l’autre.

On a deux visions différentes de la police avec Mike qui est très violent et peu professionnel tandis que Jens est tout le contraire. Mais aussi deux visions différentes de la cité, ceux qui caillassent ainsi que Amos et Iza qui vont aider les deux policiers à s’en sortir.

Malgré la violence omniprésente, le film tient à montrer la peur des policiers qui sont avant tout des hommes. D’ailleurs la peur qu’ont les deux policiers va nuire à leur sang froid et va les amener à tirer sur tout ce qui bouge.

A la fin, Jens va mettre son alliance qu’il porte en collier à son doigt juste avant de se laisser rattraper. Il ne supporterait pas de vivre en ayant tué un innocent car c’est avant tout un homme !



HONEYLAND


Honeyland, "le monde du miel", autour de ce documentaire sur les abeilles, on peut admirer les paysages incroyables de la Macédoine et une culture nouvelle. Tout le long, on apprend la culture du miel à travers le quotidien d'une femme courageuse qui se bat pour ses abeilles et son miel.

Elle s'appelle Hatidže et vit avec sa mère de 85 ans dans un village dépeuplé de Macédoine du Nord. Elle nous montre comment elle cultive son miel, laisse la moitié à ses abeilles pour garder un équilibre entre l'homme et la Terre et prélève seulement le nécessaire pour gagner sa vie modestement. Le tournage s'est fait sur 3 ans pendant lesquels une famille turque vient s'installer à côté de chez elle avec leur caravane, leurs enfants et leurs vaches. Le père veut apprendre à cultiver les abeilles et c'est avec passion que Hatidže va l'aider avec ses abeilles.








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