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  • Premières Camille Vernet

Fiche de lecture #4 : "L'anatomie du scénario" de John Truby

Dernière mise à jour : 7 févr. 2019


 

Ce n'est pas un manuel, mais un guide universel pour créer des histoires palpitantes. L'auteur discute avec ses lecteurs à travers son livre et nous révèle les secrets de la narration.


Couverture.

En effet, « L'anatomie du scénario » présente les différentes étapes à suivre pour créer des histoires qui puissent faire vivre l’expérience de la vie à travers des explications, des questions-réponses et des exercices pour construire les personnages, l'intrigue et les dialogues, le tout en 22 étapes incontournables pour créer de bonnes histoires.


Il faut savoir que raconter des histoires est une activité qui se réalise plusieurs fois par jour, comme quand nous racontons ce que nous avons fait et observé pendant la journée. L'idée classique de narration est de prendre un personnage qui a un but qui lui sera attribué, seulement après avoir franchi plusieurs obstacles qui vont le faire évoluer tout au long de l'intrigue.



L'auteur, John Truby.

Le personnage aura alors atteint son objectif, tout en étant une personne différente qui a appris la difficulté de la vie. Les spectateurs aiment voir un personnage qui est susceptible de leur ressembler et de faire ce qu’eux-mêmes croient incapable. Ainsi, notre héros représentera soit « Le bien » de la société, soit « le mal » ou le juste milieu (« La balance du tous » ou « L'indécis »). Ces personnages auront pour but de toucher émotionnellement les spectateurs en leur montrant les choses qui peuvent leur enseigner une certaine morale, qu’elle soit bonne ou mauvaise.


L'intrigue n'a pas forcément le devoir de faire passer un message, mais plutôt de raconter l'histoire d'une manière à ce que tous les sentiments soient bien compris et assimilés, dans les actions et la mise en scène. Il est important de faire comprendre à quel point le déroulement des événements peut être intéressant, comique, terrifiant et stressant.


L'intrigue principale va être suivie de plusieurs intrigues secondaires enrichissantes qui vont aider à faire évoluer le personnage. L'intrigue principale doit être concentrée sur l'objectif du protagoniste et montrer ce qu'il est capable de sacrifier pour réussir. Une remise en question sur lui-même peut être un bon moyen de prouver son ambition et donc de l'humaniser, car tout le monde a un but dans la vie et beaucoup de gens se découragent très facilement. Si des intrigues proposent des histoires avec des situations difficiles mais avec une bonne résolution à la fin, cela aura pour compte d'encourager les spectateurs, qui sont des citoyens, à avancer dans leur vie et à réussir leurs objectifs.


Pour créer de bonnes histoires et faire en sorte que le spectateur soit entièrement accroché par l'intrigue, il faut de très bons dialogues adaptés aux personnalités des différents personnages de l’histoire. Il ne faut pas seulement avoir la théorie ou les outils pour savoir écrire des scénarios, mais aussi un esprit très ouvert à l’infinité des possibilités scénaristiques. L'observation est une énorme qualité. Regarder la vraie vie, les vrais comportements des personnes, leurs manières de réagir etc... Il faut essayer de les comprendre et d'avoir une certaine facilité à pouvoir se mettre dans leurs chaussures. C'est comme cela que l’on peut apporter ce sentiment d’existence à ses personnages.


Écrire des scénarios n'est pas uniquement de la théorie, mais il s’agit d’un travail humain, d'où le titre du livre. C'est comparable au dessin, pour bien dessiner le corps humain ou un être vivant, il faut bien étudier son anatomie et la comprendre. Les films sont des représentations de la vie : pour bien la retranscrire, il faut bien l'analyser et surtout la vivre. Avoir de l’expérience à faire passer à travers l'image, le son, l'histoire est la chose la plus originale qui puisse être, même si cela demande une certaine capacité de réflexion.

On apprend la théorie grâce à l’enseignement mais l’essentiel est ailleurs : là où l’on découvre par soi-même.


 

Mathias Gourdon, 1reL3

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