Forum des images 1° spé | Anatomie du cinéma d'action - Valentine

J’ai regardé le cours du forum des images sur l’anatomie du cinéma d’action des années 80-90. Ce cours a été présenté par Benjamin Flos et été diffusé le vendredi 20 octobre 2017. Lors de ce cours Benjamin Flores va nous expliquer les éléments qui forment un film d’action dans la fin du XX° siècle comme par exemple les mouvements de caméra ou encore en quoi le montage joue un grand rôle dans le film. L’idée est de nous apprendre comment faire un bon film d’action et qu’il reflète bien le genre de film d‘action.

En premier le cours a commencé avec une explication et l’origine des films d’action. Les

films d’action sont apparus aux État-Unis qui se croyaient les gendarmes du monde. Les films

d’action américain vont mettre fin à l’Amérique pure que le monde connaissait car les films vont parler de la guerre du Viêtnam, des assassinats des différents présidents des États-Unis durant leur mandat. Reagan va jouer un très grand rôle dans le cinéma et la politique américaine. Sous son mandat naît le genre reaganien, qui mélange racisme, valeur blanche, un genre d’extrême droite et très catholique. Ronald Reagan était un grand acteur de cowboy.

Les films d’action reposent d’abord sur les genres et des caractères communs avec une

héros invulnérables. A travers les films américains, les réalisateurs vont reprendre les moments de leur histoire mais en les tournant à leur avantage. Le cinéma d’action n’est pas un genre pur c’est une hybridation des genres, il va utiliser des genres déjà existant mais en changeant la mise en scène entre autres. Il y a un extrait de Rambo 2 (20:00 à 21:35) pour nous montrer la guerre au Viêtnam. Rambo mélange du film d’action et du western. La construction du personnage se fait de la même façon dans la plupart des films d’action et aussi dans Rambo c’est à dire que le personnage principal est souvent un militaire ou un ancien militaire, on append ce qu’il s’est passé d’une façon ou d’une autre. Dans Rambo 2 le médecin lit le dossier médical de John Rambo et on apprend au passage ses compétences à pouvoir piloter un tank , se servir d’armes lourdes… Cela permet au spectateur de mieux comprendre la puissance du personnage. Les personnages de films d’action se ressemblent un peu tous : ils sont éloignés de la société, souvent ils n’ont pas de figure paternelle, ils se retrouvent seuls sans équipiers et ils doivent passer de protagoniste simple à héros. Les films d’action sont construits de la même façon qu’un jeu vidéo, il faut tuer tous les combattants du méchants pour enfin arriver à tuer le méchant.

De nouveaux acteurs vont commencer à faire leur apparition et ils vont apporter de nouveaux physiques, ils créent un nouvel élément des films d’action. On va les appeler « les

hommes machines » comme par exemple Chuck Norris ou encore Arnold Schwarzenegger. Cette carrure fait ressentir au personnage de l’invulnérabilité et qu’il est comme les anciennes statues grecques. John McTiernan va trouver comment mettre en scène ce personnage à la musculature imposante dans Predator (32:36 à 34:25). La musique militaire rythme le pas), la

manière de filmer fait en sorte que le spectateur voie chaque détail de muscle. Le personnage de Schwarzenegger va être magnifié, montré comme un surhomme.

Les armes à feux vont avoir un très grand rôle dans les films d’action tout comme les

combats. Il y a 3 types de combats, en premier il y a les bagarres avec les films de boxes comme Rocky, surtout les 3 et 4, en deuxième il y a les armes blanches (les couteaux) et enfin les armes à feux pour permettre de faire des explosions et une stylisation de la mort. Pour montrer l’importance des armes à feux, l’extrait montré est dans Predator quand l’équipe rencontre le predator. Dans cet extrait les spectateurs ne quittent pas les armes des yeux. Pour montrer les valeurs du protagoniste c’est la mise en place d’antagonistes très forts mais pas plus que le protagoniste.

Les personnages bougent énormément dans les films d’action, pour nous permettre une

meilleure assimilation des émotions les réalisateurs utilisent la caméra subjective pour que le spectateur se retrouve au coeur de l’action. Cette technique est souvent utilisée lors des assauts.

C’est encore une fois filmé comme dans les jeux vidéos ou l’on est le propre personnage du film.

Avec Star Wars qui sort au cinéma le son est mis en mouvement ce qui va montrer un déplacement. L’image et le son vont nous entraîner à l’intérieur même du film.

L’extrait présenté fait partie du film Rocky 4 pendant un entraînement (59:37 à 1:13:11). Dans cet extrait le montage a une grande importance, il va montrer la puissance. C’est un montage alterné mais en dualité, il va montrer l’entraînement des deux combattants l’un après l’autre. Il y a souvent un retour à la nature, dans cet extrait c’est Stallone qui s’entraîne avec les choses qu’il va trouver dans la nature et dans la forêt. C’est comme ça que Stallone va gagner contre son adversaire, en revenant à la nature et en enlevant son armure, c’est la ré-humanisation du héros. C’est un héros qui doit souffrir ce qu’on appelle un héros christique, il va représenter le héros sous forme humaine et pas en mode homme-machine. Dans Terminator le protagoniste va vaincre le méchant quand il aura retrouvé sa vraie nature et revenu presque à l’état d’animal c’est-à-dire dépourvu d’arme et devant se battre à mains nues. C’est un peu la même chose dans Rambo 1 : Stallone se cache au sein de la forêt. John Rambo est assimilé à l’indien car tout au long du film il utilise des pièges qui sont issus des vietcong qui les utilisent contre l’armée américaine. Les héros de films d’action sont en quelques sortes venus pour sauver le monde et plus particulièrement les Etats-Unis.

Par exemple Bruce Willis dans Armageddon.

Dans beaucoup de films les scènes de fin sont toujours le moment où le protagoniste va se

dévêtir et c’est la cas dans L’arme fatale lorsque Martin Riggs va se battre et va devoir enlever ses vêtements (extrait à 1:07:31 à 1:09:08), le personnage de Martin Riggs ne va pas s’arrêter à

quelques coups de poing il va aller plus loin et montrer sa puissance. Le protagoniste doit avoir son corps qui souffre comme le Christ a souffert. Il faut que le personnage souffre et soit blessé gravement. Il y a beaucoup de références à la religion comme le fait que le personnage se fasse baptiser d’une façon ou d’une autre. Dans L’arme fatale il va utiliser la borne incendie pour baptiser Riggs de son nouveau corps. Les personnages de films d’action ont souvent une mort symbolique par les traces laissées sur l’autre corps, dans Rambo 2 pour combattre le dernier général John Rambo fait semblant d’être mort dans un hélicoptère avant de tirer au bazooka.

J’ai beaucoup aimé le passage où il parle des mouvements de caméra et ce qu’ils apportent

au film. Ces mouvements sont faits au steadycam. Ce passage nous apprend que dans les films d’action la caméra est beaucoup utilisée pour faire des assauts et cela nous permet de mieux nous imprégner des sentiments et de la vision du personnage. Il y a beaucoup de panorama pour montrer tous les décors et les travelings pour mettre plus de fluidité dans les moments violents.

Pour reprendre un peu la conclusion de Benjamin Flores, les films d’action sont construits

comme les contes de fées avec 3 actes, avec la quête du héros, ce qui nous permet de nous identifier aux protagonistes facilement.

Je trouve que ce cours est très bien fait, il y a beaucoup de détails et énormément de

références à des films qui résument bien les éléments qui permettent de faire un film d’action dans les années 80-90. Le seul point que je regrette c’est qu’il y ait pas eu d'autres films étudiés. Avec toutes les références cela m’a donné envie de regarder chaque film et de remarquer chaque élément dont le cours a parlé. J’ai trouvé cela très intéressant et j’en regarderai d’autres.