Paris vu par le cinéma expérimental
Il s’agit d’une conférence dans le cadre de cinéma-ville de 2013 par Christian Lebrat, cinéaste et responsable des éditions paris expérimental. Donc Paris expérimental est une association du cinéma fondée en 1983, par Christian Lebrat, Giovanna Puggioni et Prospert Hillairet (un historien du cinéma), dans le but de mettre en avant le cinéma expérimental.
Dans cette conférence Christian Lebrat présente différents films expérimentaux se passant à Paris en expliquant en quoi cette ville est reconnue dans le cinéma expérimental. Il s’appuie tout le long sur des extraits de films d’avant les années 80, des représentations de Paris, tout en nous montrant la valeur de cette ville.
Le nom de l’édition de cinéma, Paris expérimental s’explique car Paris est une ville où le cinéma expérimental rayonne le plus depuis deux ou trois décennies et ça a toujours été « la ville du cinéma ». On en vient à se demander quel est le rôle de Paris dans les films expérimentaux et inversement : qu’est-ce qu’apporte cette nouvelle vision à Paris. On a donc une interaction entre une ville et le cinéma qui amène une réflexion.
Dans une première partie il explique la définition du cinéma expérimental. Il a précisé qu’au contraire de ce que les gens pensaient, il ne s’agit pas d’un cinéma qui expérimente mais au contraire, que toute l’ambition même du cinéma est celle du cinéma expérimental. Il s’agit d’un cinéma qui « sort des rangs » car selon Christian Lebrat, il « échappe au cinéma officiel avec des scénarios, des genres » Il le définit également en tout ce qu’il y a de plus artistique, de plus formel et de plus subjectif, car c’est une nouvelle manière de voir et de penser le monde qui nous entoure.
Dans une seconde partie il aborde, bien que brièvement, la manifestation et le catalogue dont a parlé Isabelle Vanini. Cette partie était plutôt complexe car il abordait l’analyse d’ Isabelle Vanini sur le cinéma expérimental de Paris avec des termes plutôt techniques. Il a abordé des films classés selon les lieux de Paris ainsi que sur l’histoire du terme cinéma expérimental. En effet, il a expliqué en lisant le catalogue de Isabelle Vanini, que cela n’a pas toujours été nommé ainsi et qu’au 20ème siècle c’était l’expression « cinéma révolutionnaire » ainsi que « avant-garde » qui étaient utilisés.
Pour finir, dans cette dernière partie, Christian Lebrat nous montre des Extraits de film expérimentaux se passant à Paris tout en faisant une analyse de la raison de ces lieux. Il nous présente un extrait de jeux des reflets et de la vitesse de Henri Chomette réalisé en 1925, dans laquelle la ville est montrée comme une histoire de flux et le cinéma est le flux lui-même, rien que les heures de Alberto Calvalcanti en 1930 qui montre Paris à travers la culture brésilienne, Le sang des bêtes de Georges Franju 1949 qui est une sombre poésie qui cherche à montrer la réalité de la ville et enfin Un soir au cinéma de Maurice Lemaitre.
Christian Lebrat nous explique lorsqu’il présente rien que les heures qu’il s’agit d’un film qui nous permet de voir la ville connue et touristique à travers une culture étrangère et différente de celle française. J’ai trouvé ce film d’une très grande originalité car Paris n’est pas présentée ici ni par les stéréotypes que les étrangers ont, ni par la réalité que les Parisiens ont mais par une réalité plus proche du réalisateur : son identité et sa culture. J’ai trouvé intéressant l’idée qu’il trouve en cette ville un peu de lui et d’où il vient et ce qui la rend presque « magique » qui laisse une grande liberté à l’imagination et qui nous fait nous sentir chez soi malgré toutes les différences entre les deux pays.
J’étais déjà intéressée par le cinéma expérimental avant de voir cette conférence, or je n’avais que très peu de connaissance à ce sujet et j’avais vu très peu de films expérimentaux. J’avais quelques idées fausses sur le cinéma expérimental avant de regarder cette conférence. En effet pour moi il s’agissait d’un cinéma peu travaillé et réfléchi, né au 21ème siècle. J’ai donc choisi ce sujet pour me permettre de découvrir davantage cette catégorie cinématographique. J’ai alors appris une définition plus précise de ce qu’il s’agissait ainsi que découvert différents films lui appartenant. Ceci m’a davantage motivée à travailler dedans plus tard car j’ai réalisé que tout ce que j’aimais dans le cinéma c’est ce qui définissait le cinéma expérimental.
Christian Lebrat présente un extrait du film Rien que les heures, qui a particulièrement attiré mon attention. J’ai pu le retrouver en entier sur internet et j’ai donc pu le regarder. Ca m’a vraiment procuré des émotions fortes car j’étais émue et émerveillée par l’esthétique des plans et du montage, et puis tout simplement par tout ce que Alberto Calvalcanti nous transmet. Ma sensibilité est également due au fait que c’est réellement en regardant ce film que j’ai compris que c’était ce type de films que je voulais réaliser. Étonnamment, j’ai trouvé dans quelle direction aller rien qu’en regardant cette conférence.
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